Publié par le 28 septembre 2012 dans Alimentation

Les OGM augmentent-ils les risques de cancer?

Les OGM augmentent-ils les risques de cancer?

Selon une étude scientifique de l’université de Caen, le risque de cancer augmente considérablement quand des rats de laboratoires sont alimentés avec du maïs transgénique. Cependant, les conclusions de l’étude sont déjà vertement critiqué par la communauté scientifique.

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Selon une étude scientifique de l’université de Caen, le risque de cancer augmente considérablement quand des rats de laboratoires sont alimentés avec du maïs transgénique. « Les résultats sont alarmants. On observe par exemple deux à trois fois plus de mortalité chez les femelles traitées. Il y a deux à trois fois plus de tumeurs chez les rats traités des deux sexes », a expliqué à l’AFP Gilles-Eric Seralini, professeur à l’université de Caen, qui a chapeauté l’étude

Deux cents rats ont été nourris pendant deux années, soit avec du maïs OGP NK603, soit avec les mêmes grains récoltés sur des champs traités avec du Roundup. Ces deux produits sont la propriété de la multinationale étasunienne Monsanto. Le maïs a été incorporé dans un régime équilibré dans des proportions représentatives du régime alimentaire nord-américain.

Selon le même chercheur, les tumeurs apparaissent au bout jusqu’à 600 jours pour les mâle, au niveau de la peau et de reins, et au bout de 94 jours en ce qui concerne les femelles, au niveau des glandes mammaires. La revue Food and Chemical Toxicology a publié des rates femelles de laboratoire avec des tumeurs plus grosses que des balles de ping-pong.

« Les résultats révèlent des mortalités bien plus rapides et plus fortes au cours de la consommation de chacun des deux produits », résume l’universitaire. « Le premier mâle nourri aux OGM meurt un an avant le premier témoin. Le première femelle huit mois avant. Au 17ème mois, on observe cinq fois plus de mâles nourris avec 11 % de maïs (OGM) morts », a-t-il précisé.

Critiques

Les conclusions de l’étude sont déjà vertement critiqué par la communauté scientifique. On peut facilement constater, par exemple, que l’un des 180 rats testés devait presque nécessairement (90% de probabilité) mourir avant l’un des 20 rats témoins. Il pourrait donc être trompeur d’affirmer que les rats consommant les produits testés meurent nécessairement plus rapidement, en ne se basant que sur les résultats bruts, sans autre analyses statistiques.

Notamment, Gérard Pascal, ancien toxicologue spécialiste des Organisme génétiquement modifié à l’Institut national de la recherche agronomique, indique que cette étude présente de « très sérieuses lacunes, qui invalident ses résultats ».

  1. Gérard Pascal à également confirmé qu’aucunes études toxicologique et cancérogène sur 2 ans n’avait été faite jusqu’à présent.

  2. La liste est déjà longue: Des chercheurs ont payé le prix fort pour avoir publié leurs propres résultats. En 1998, le professeur britannique Aprad Pusztai rend publiques les conclusions de son étude menée sur des rats alimentés avec des pommes de terre transgéniques. Les cobayes sont victimes de malformations et de déficiences immunitaires. Arpad Pusztai est démis de ses fonctions au sein de l’Institut de recherche Rowett (Royaume-Uni)… qui était financé par Monsanto. Au début des années 2000, une chercheuse italienne de l’université d’Urbino (Italie), Manuela Malatesta, reproduit une étude toxicologique menée par Monsanto sur des souris nourries au soja transgénique, et révèle de graves conséquences sur les testicules des animaux. Les crédits de recherche lui sont immédiatement coupés.

    En 2009, c’est Christian Vélot, docteur en biologie du CNRS, qui se voit remercier de l’Institut de génétique et microbiologie de l’Université Paris Sud (Orsay) où il travaille. Il est jugé trop critique envers les OGM. Ignacio Chapella, de l’université de Berkeley, qui a décelé des contaminations OGM sur le maïs mexicain, ou le biologiste français Robert Bellé, qui a montré le caractère cancérigène de l’herbicide phare de Monsanto, le Round-up, subissent des sorts similaires quelques années plus tôt.

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