Le droit à l’eau des peuples autochtones
Une question de santé publique et de droit de l'Homme!
Ce matin à New York, lors d’une conférence de presse sur le droit à l’eau des peuples autochtones dans le cadre des Nations unies, les intervenants ont dénoncé l’impact dévastateur des activités extractives, de la déforestation, de la pollution et des barrages sur les écosystèmes et les cours d’eau.
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Invitation à une conférence - En 2002, 1,1 milliard de personnes, soit 17% de la population mondiale, n’avaient pas accès à des sources d’eau de bonne qualité.
- Plus de la moitié de la population mondiale a accès à une eau de bonne qualité grâce à un raccordement à domicile ou à un robinet à l’extérieur.
- Près de deux tiers des 1,1 milliard de personnes qui n’ont pas accès à des sources d’eau de bonne qualité vivent en Asie.
- En Afrique subsaharienne, 42% de la population n’a toujours pas accès à de l’eau de bonne qualité.
- Pour atteindre la cible des OMD concernant l’approvisionnement en eau, 260 000 personnes par jour jusqu’en 2015 doivent encore obtenir l’accès à des sources d’eau de bonne qualité.
- On estime qu’entre 2002 et 2015, la croissance démographique mondiale sera de 74,8 millions d’habitants par an.2
-  CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE DROIT À L’EAU DES PEUPLES AUTOCHTONES [↩]
- Â OMS [↩]
- Coalition Eau secours [↩]
Aujourd’hui nous assistons à un véritable « aquacide », une destruction systématique de l’eau, par l’homme, sur la planète Terre
C’est ce que cite un communiqué de presse de l’ONU1 en date du 23 mai 2011.  Pour les peuples autochtones, cette réalité est d’autant plus grave non seulement parce qu’elle affecte leur relation spirituelle avec l’eau, mais aussi parce qu’elle est à l’origine de la destruction des écosystèmes de leurs territoires.
Le droit à l’eau équivaut au droit à l’autodétermination de nombreux peuples autochtones, ont déclaré ce matin les participants à la conférence de presse organisée sur le thème du droit à l’eau des peuples autochtones.
L’accès à l’eau « propre et potable » d’une part, et la protection des ressources d’eau de la « Terre nourricière » d’autre part, sont les deux questions essentielles pour lesquelles se battent les peuples autochtones.
Il existe une relation claire entre le droit à l’eau et la possibilité de vivre dans la dignité, a-t-elle estimé. Par conséquent, a-t-elle souhaité, on devrait établir et mettre en œuvre des mesures permettant aux peuples autochtones de se « réapproprier l’eau et d’être responsables de sa gestion ».
Comment en est-0n arrivé là ?
Le problème de l’eau ne touche pas seulement les autochtones. En fait, voici quelques données qui font réfléchir:
Eau secours!
Au Québec, la Coalition Eau secours3  revendique et fait la promotion d’une gestion responsable de l’eau dans une perspective de santé publique, d’équité, d’accessibilité, de défense collective des droits de la population, d’amélioration des compétences citoyennes des citoyens, de développement durable et de souveraineté collective sur cette ressource vitale et stratégique
Ses objectifs sont de :
A) contribuer à une politique globale et intégrée de l’eau dans une perspective de santé des populations et des écosystèmes,  par un travail de recherche, d’éducation, d’information, de sensibilisation et de défense des droits de la population ainsi que par une réflexion critique, argumentée et attentive aux différentes problématiques de l’eau, notamment celles vécues par les citoyens, dans un contexte social national et international ;
B) s’assurer que cette politique soit soumise à l’ensemble des citoyens, pour être suivi d’un projet de loi avec réglementation et des outils de contrôle et d’évaluation conséquents ;
C) s’assurer que les enjeux, tant locaux, nationaux qu’internationaux soient exposés de façon transparente et limpide dans le cadre d’un véritable débat public ;
D) assurer le suivi des dossiers, des politiques, des projets de réglementation qui touchent l’eau.