Publié par le 21 mars 2011 dans Prévention, Santé physique

Radiothérapie et exposition à des retombées radioactives

Quelles sont les différences?

Radiothérapie et exposition à des retombées radioactives

« Nous tenons à assurer tous les patients canadiens atteints du cancer, qui reçoivent de la radiothérapie pour traiter leurs tumeurs cancéreuses, que les traitements médicaux faisant appel à la radiothérapie sont absolument sécuritaires. » Dr Parliament

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Le président de l’Association canadienne de radio-oncologie apporte des éclaircissements sur les différences.

L’Association canadienne de radio-oncologie est la porte-parole des spécialistes canadiens qui utilisent la radiothérapie pour traiter le cancer dont souffrent leurs patients. À ce titre, explique le Dr Matthew Parliament, président de la CARO-ACRO, nous utilisons différentes formes de radiothérapie qui ont fait leurs preuves, qui sont contrôlées et ciblées en vue de traiter et de guérir le cancer.

À la lumière de ce qui se passe au Japon, et plus précisément les accidents nucléaires survenus à la centrale de Fukushima à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 dans la région de Tohoku, nous avons la responsabilité, en tant que professionnels, d’aider les Canadiens à comprendre les différences entre la radiothérapie sécuritaire et une exposition à des retombées radioactives excessives à la suite d’un accident dans une centrale nucléaire.

Tout d’abord, explique le Dr Parliament, nous tenons à assurer tous les patients canadiens atteints du cancer, qui reçoivent de la radiothérapie pour traiter leurs tumeurs cancéreuses, que les traitements médicaux faisant appel à la radiothérapie sont absolument sécuritaires. La CARO-ACRO a affiché sur son site Web un document intitulé Pour en finir avec les mythes. La radiothérapie dans le traitement du cancer . Ce document répond aux questions et préoccupations des patients.

Les trois méthodes les plus courantes de traiter le cancer à l’aide de la radiothérapie sont : les rayons X de haute intensité énergétique, émis par une machine située à l’extérieur du corps et qui ciblent précisément une tumeur cancéreuse afin de décimer les cellules cancéreuses; les rayons gamma et les particules bêta, provenant de produits radioactifs médicaux qui sont implantés, lors d’une intervention chirurgicale, dans la région immédiate où se trouve la tumeur cancéreuse et qui sont conçus pour tuer les cellules cancéreuses; et finalement, l’injection ou l’ingestion de médicaments radioactifs contrôlés, qui adhèrent aux cellules cancéreuses, ce qui permet de faire plus facilement une évaluation visuelle de l’efficacité du traitement ou de localiser les tumeurs dans le corps à l’aide de la tomographie par émission de positons (imagerie TEP). Ces trois types de traitement constituent tous des utilisations sécuritaires de la radioactivité qui ont fait leurs preuves.

La vie sur Terre a évolué pendant des milliards d’années, malgré l’exposition à de faibles niveaux de radiation cosmique provenant du Soleil et des sources naturelles de radioactivité telles que le potassium qui se trouve dans le sol. Toutes les cellules vivantes sont capables de réparer les dommages à leur ADN (bagage génétique) causés par la radioactivité. Cependant, une exposition excessive à la radioactivité peut, quoique rarement, engendrer des changements dans l’ADN qui endommagent les cellules et, dans de rares cas, provoquer des modifications de nature cancéreuse.

La radioactivité naturelle est partout autour de nous, explique le Dr Parliament. Elle vient du Soleil, de l’espace extra-atmosphérique, du sol terrestre et même du sous-sol rocheux. Des limites sécuritaires d’exposition à la radioactivité ont été établies par des agences nationales et internationales, chargées de la surveillance en tout temps de la sécurité publique. Ces agences ont établi des normes et surveillent toutes les activités humaines au cours desquelles l’exposition à la radioactivité pourrait avoir des effets néfastes pour la santé publique.

Par contre, précise le Dr Parliament, lorsqu’un incident se produit dans une centrale nucléaire, comme les accidents survenus à la centrale nucléaire de Fukushima, des vapeurs et d’autres gaz, susceptibles de contenir des éléments d’iode et de césium radioactifs, peuvent s’échapper des édifices endommagés où se trouvent les réacteurs et se disperser dans l’environnement en général. Les adultes en santé exposés à de petites quantités de ces substances ne courent probablement pas de risque; par contre, si elles sont ingérées, même en petites quantités, par des bébés et des enfants, il y a lieu de s’inquiéter des effets sur leur santé.

Pour ce que nous savons, en date du 20 mars en soirée, de l’évolution de la situation au Japon, il est extrêmement peu probable que les personnes vivant sur la côte Ouest du Canada seront exposées à des retombées radioactives qui justifieraient que l’on s’inquiète.

Selon un communiqué de presse de L’ASSOCIATION CANADIENNE DE RADIO-ONCOLOGIE

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