Publié par le 22 avril 2011 dans Prévention, Santé publique

Sida: diminution du taux de transmission du virus chez les UDI

UDI: "utilisateurs de drogues par injection"

Sida: diminution du taux de transmission du virus chez les UDI

Une étude épidémiologique effectuée par le Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) permet de constater que les utilisateurs de drogues par injection recrutés après 2001 et qui se sont procurés la totalité de leurs seringues au sein du réseau de distribution sécuritaire de seringues à Montréal étaient cinq fois moins susceptibles d’être infectés par le VIH, cela comparé aux utilisateurs qui obtiennent leurs seringues différemment.

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L’étude a été dirigée par la Dre Julie Bruneau, professeure à l’Université de Montréal. Cette étude confirme l’usage important de la consommation de cocaïne1 par voie intraveineuse, de l’intensité des pratiques d’injection, du partage des seringues ainsi que des conditions de logements instables dans l’épidémie de VIH chez les UDI. On y apprend aussi que la transmission sexuelle dans cette population est aussi un facteur aggravant, indépendamment des pratiques d’injection.

Un programme d’échange de seringues depuis la fin des années 1980

Dès la fin des années 1980, Montréal a été parmi les premières villes en Amérique du Nord à instaurer des programmes d’échange de seringues. Si l’on compare à d’autres villes nord-américaines, la population d’UDI montréalaise est présente à travers tous les arrondissements et non plus concentrée dans certains territoires. Par exemple, plus de la moitié de cette population vit en dehors du centre-ville. Cet étalement rend évidemment la prévention et la distribution de matériel d’injection plus difficile.

L’étude démontre qu’entre 1992 et 2008 on a vu une diminution du taux de transmission du virus causant le SIDA chez les UDI à Montréal. Depuis le tournant du siècle, le taux de transmission a diminué quatre fois plus rapidement. « Nous pouvons conclure que les résultats de l’étude témoignent de l’effet positif des efforts concertés et des politiques de santé publique mises en place au cours de la dernière décennie», souligne la Dre Bruneau. « Néanmoins, la persistance de comportements à haut risque dans cette population indique aussi la nécessité de poursuivre les efforts de prévention », ajoute-t-elle.

Notes et références

  1.  Cocaïne []

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