Publié par le 3 avril 2011 dans Prévention, Santé publique

Alcool: l’OMS s’attaque à l’usage abusif

Une stratégie sobre

Alcool: l’OMS s’attaque à l’usage abusif

On estime que l’usage nocif de l’alcool entraîne 2,5 millions de décès chaque année, en grande partie parmi les jeunes. La consommation d’alcool est le troisième facteur de risque de maladie dans le monde. Cette stratégie reconnait que l’usage nocif de l’alcool et le développement socioéconomique sont étroitement liés. Elle est le fruit de l’engagement pris par les États Membres de l’OMS à mener une action durable à tous les niveaux.

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Quand on parle d’alcool et de santé publique, la première chose à laquelle on pense c’est l’alcoolisme. Toutefois, il y a bien plus. C’est  aussi la conduite en état d’ébriété qui cause la mort, les comportements délinquants et irresponsables, les viols, les accidents bêtes, la violence etc. Dernièrement, tout le monde a vue la vidéo de ce jeune homme qui s’était filmé en buvant de la bière au volant, et qui par la suite a tué deux jeunes sur la route. En fait, sans être alcoolique et sans même boire chaque semaine, il suffit d’une soirée très arrosée pour faire basculer sa vie et celles des autres, donc on ne parle pas seulement d’alcoolisme.

L’OMS1 annonçait récemment sa stratégie mondiale visant à réduire l’usage nocif de l’alcool, qui est l’un des quatre facteurs de risque de maladies non transmissibles les plus courants sur lesquels il est possible de prendre action et d’éviter. Elle est le fruit de l’engagement pris par les États Membres de l’Organisation mondiale de la Santé à mener une action durable à tous les niveaux. Elle s’inspire également de plusieurs initiatives stratégiques mondiales et régionales de l’OMS, y compris du Plan d’action pour la Stratégie mondiale de lutte contre les maladies non transmissibles approuvé par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2008.

Les effets de la consommation abusive d’alcool sur la santé ne sont pas tous de même nature : il y a d’abord ceux qui sont liés à la dépendance, soit les effets résultant d’une grande consommation d’alcool prise de façon chronique, ensuite ceux qui sont liés à l’excès ou les effets aigus résultant d’une prise unique et démesurée, dont le risque est proportionnel au taux d’alcool dans le sang.
Les personnes qui sont aux prises avec des problèmes de dépendance à l’alcool mettent leur santé en péril et courent notamment le risque de développer une cirrhose du foie. Il est par contre moins connu que la consommation périodique et excessive d’alcool peut endommager à peu près tous les organes du corps humain. Qu’elle consomme avec exagération, fréquemment ou pas, une personne ivre risque de connaître les effets pervers de ses excès, soit un lendemain de la veille généralement caractérisé par des maux de tête, des maux de ventre et des vomissements.
La population en général et les jeunes en particulier ignorent qu’une seule ivresse aiguë peut causer des dysfonctionnements graves tels des saignements gastro intestinaux, une arythmie cardiaque , un accident cérébrovasculaire (ACV) ou une dépression respiratoire pouvant entraîner la mort. De plus, les nombreux problèmes sociaux – accidents, bagarres et relations sexuelles non protégées, entre autres – causés par l’alcool entraînent parallèlement leur lot de troubles médicaux trop souvent mal connus ou sous-estimés. Si l’alcool procure du plaisir, il peut aussi causer des problèmes. Lorsqu’on choisit de consommer, il est important de demeurer vigilant : physiquement, l’alcool nous fait-il du bien ? Ou, au contraire, nous affecte-t-il de façon négative ? Dans un contexte où, d’une part, la consommation des Québécois augmente depuis 1992 et où, d’autre part, la population est vieillissante, donc plus vulnérable aux effets de l’alcool, il faut éviter de devenir une population malade de sa surconsommation2 .

En terminant, voici une vidéo qui fait réfléchir sur l’alcool au volant.

Notes et références

  1. OMS []
  2.  Educ’Alcool []

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